La Thérapie Psycho-Corporelle (TPC) s’inscrit dans une longue et vieille histoire.
Son fondement, est que l’on ne sépare pas l’être humain en un corps d’un côté, et un esprit de l’autre.
L’être humain est un tout indivisible, du moins tant qu’il est vivant. Pour la suite, que l’on nomme la mort, beaucoup proposent leurs hypothèses, mais ce n’est pas le sujet de cet article.
Déjà chez les grecs, ou en Egypte antique, le soin ne se prodiguait que dans les Temples, car le médecin était aussi le prêtre. Dans notre Tradition, Hippocrate soignait aussi bien le corps malade que l’Esprit perturbé. Il en était de même en Inde, chez les africains ou les amérindiens ou encore plus près, chez les druides. En Chine, l’alternative à la médecine des plantes se nommait « Jen Jiu » et faisait référence à une compréhension particulière de l’être humain.
Ce dernier était considéré comme un ensemble énergétique, allant du plus manifesté (le corps) au moins manifesté (l’Esprit), en passant par l’émotionnel et le mental, le tout baigné dans un ensemble cosmique (les énergies du Ciel et celles du Sol). Cette approche dite énergétique conduisait à des traitements sur des zones cutanées particulières appelées de manière restrictive « points d’acupuncture » et destinées à apporter des informations à l’organisme en vue d’une auto-guérison.
Après une longue époque empirique, la médecine occidentale, avec Claude Bernard, est devenue carrément rationnelle et scientifique. Ainsi avec les progrès techniques, physiques, chimiques et biologiques, elle a connu un énorme développement. Mais la physique elle-même s’est heurtée au mur du rationalisme primaire. Elle a dépassé ce stade par la découverte du quantique, en particulier avec les travaux d’Heisenberg dans l’entre deux guerres. Là où l’on apprenait que « dans les mêmes conditions les mêmes causes produisaient les mêmes effets » … on sait aujourd’hui que c’est un leurre, car il n’y a jamais les mêmes conditions, ne serait-ce qu’à cause de l’observateur.
Bref, cette nouvelle vision du réel a eu bien des conséquences, et c’est ainsi que par ricochet, la médecine contemporaine a réintégré l’aspect psychosomatique dans les soins.
Les diverses approches psycho-corporelles se sont développées : d’abord la relaxation, la sophrologie, la kinésiologie, s’appuyant sur une relecture des pratiques des médecines ayurvédiques et chinoises.
La découverte que le cœur a son propre système nerveux, un «cerveau» qui affecte l'amygdale cérébelleuse, le thalamus et le cortex, permet d'expliquer ce que les physiologistes John et Béatrice Lacey, du Fels Research Institute, ont compris dans les années 70. A l'époque, on savait que le système nerveux du corps reliait le cœur au cerveau, mais les scientifiques présumaient que le cerveau prenait toutes les décisions. La recherche des Lacey a montré qu'il n'en était pas ainsi. Depuis se sont développées les techniques psycho-corporelles dites de « cohérence cardiaque ».
Dans les années 2000 on découvrait le rôle majeur de l’intestin comme deuxième cerveau…
Le 27 mars 2018, d’après des travaux publiés dans la revue « Scientific Reports », on parlait de la découverte d’un nouvel organe, nommé l’interstitium. Ce serait le plus grand de nos organes, une couche de tissu remplie de fluide circulant dans l'ensemble du corps, restée invisible jusqu'à aujourd'hui en raison des techniques de microscopie utilisées.
Bref, la période moderne est riche de découvertes et elle a permis l’émergence de techniques psycho-corporelles comme l’EMDR (intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires) ou l’EFT (emotional freedom technique).
Comme vous le comprenez, la TPC (Thérapie Psycho-Corporelle) possède de multiples facettes.
En tant que psychologue et chercheur, j’ai fait ma thèse de doctorat sur les points de convergences entre les données de la psychologie telle qu’elle est enseignée à l’Université, et la pratique de la psychologie selon la médecine chinoise.
J’en ai fait une heureuse synthèse que j’ai résumé sous l’appellation « « le triangle psycho-corporel ».
De quoi s’agit-il ?
Cela consiste à faire participer le patient à son traitement à trois niveaux : le mental (avec la verbalisation du problème), l’émotionnel (avec l’évocation d’un trauma), le corporel (avec l’auto-stimulation de certaines zones du corps avec la main ou les doigts).
L’intérêt de la méthode est qu’elle permet de libérer le patient de ses charges émotionnelles, mais surtout qu’elle permet de développer un certaine autonomie dans le soin.
Les indications sont multiples : stress, anxiété, peur de l’échec, épreuves (deuil, divorce, chômage, surmenage), troubles psychosomatiques (migraines, insomnies …), phobies, difficultés relationnelles, dépendances, tensions musculaires, douleurs etc
La TPC (Thérapie Psycho-Corporelle), accolée à la relation d’aide centrée sur la personne est une aide précieuse dans le traitement médical et le suivi par le médecin généraliste. La décision de prise en charge des dépressions légères, de mal-être, d’anxiété et de troubles du comportement est à saluer parce qu’elle permet à davantage de patients de bénéficier des soins de praticiens expérimentés et compétents.
Vous vous demandez sans doute : comment se déroule une séance ?
Elle est la rencontre entre deux personnes dont l’une est en souffrance et l’autre à son écoute.
Il s’agit de bien comprendre la situation et trouver les noeuds du problème posé. De déconstruire les défenses qui masquent le cœur du problème. De l’évaluer, et de permettre grâce au triangle psycho-corporel, de libérer les blocages émotionnels mais aussi de retrouver rapidement une fluidité comportementale dans le quotidien.
Combien de consultations sont-elles nécessaires ? Difficile de répondre car chaque personne est un cas particulier, mais en général les progrès sont rapidement visibles, et s’talent sur quelques semaines à q
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